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Everything’s Wrong With Banning Underweight Models by Ha Linh Translated by Jordan Riviere

Photo via Getty Images

Banning size 0 models. Labeling images or advertisements as retouched. Governments around the globe are taking the initiative to tackle the issue of exceedingly thin models and trying to alter the toxic stereotypes of body shapes. According to Model Alliance, more than one third of models they surveyed had coped with eating disorders during their career. Along with these governmental policies, the rising body-positive movement is leading conversations on social media and impacting how young people view their image. Yet, the application of unrealistic physical requirements for models and prejudice towards plus-size people is still prevalent in the fashion industry, causing these aforementioned solutions to be superficial and short-term. 

Yves Saint Laurent’s advertisement was changed for being “degrading” - Photo via Getty Images

In 2015, the French National Assembly passed a bill that required models to present a doctor’s verification of their overall health in order to be eligible for work. The punishment for those who violate this policy can amount to six months in prison and a £64,000 fine. Following France’s lead, other governments including Spain, Italy, and Israel also drafted their own versions of the ban to try to regulate the health conditions of models. Additionally, in 2017, French officials demanded that brands must inform consumers of whether their images have been retouched, to reduce unrealistic expectations of physical traits. 

Even though these methods are well-intended and aim to remove unrealistic body standards, they act merely as temporary solutions that do not resolve any of the core issues. Models become scapegoats in these policies but they are only the victims of a system which values a certain notion of beauty and particular physical traits over others. To punish them does not dismantle that system and, therefore, hardly reduces the pressure young people have to suffer to maintain a perfect body. 

Image via GirlTalkHQ

Another critical problem with the ban is that instead of breaking stigmas, it just transforms into a different type of stereotype that hinders thin models from finding jobs and earning their lives. The body shapes that the ban is working against, exist in reality, not only on runway shows, and thus imposing restrictions on models with extra-thin bodies only gives rise to public criticism of people who happen to live with these type bodies. Consequently, rather than show people how to embrace their bodies, the policies draw boxes and tell people to conform to the criteria they find suitable. 

Finally, a flaw in the policy is that it dictates how women and men should treat their bodies. It forces them to adopt a particular lifestyle to pursue an allegedly appropriate weight gap declared by policymakers who are by no means aware of each individual’s health status. The guideline of this ban is BMI which is scientifically proven to be incomprehensive in assessing whether a person is healthy or not, which means a model with an “underweight” BMI can still be healthy and does not have to adjust their eating habits. The ban not only invades their freedom of choice but also demonstrates a certain level of ignorance of the government. The authority serves as the third party, which does not justify their interference with someone’s decision with such highly personal matters as their health or looks. 

Some alternatives to the ban may include raising awareness of body-positive messages and including people of various body shapes in every aspect of life in media. Rigid beauty standards have been ingrained in people’s minds for centuries and can not be reversed by legal frameworks. Educating young children about the need to love who they, are no matter what, is the first step in substantially changing the young generation’s perception. Besides, going to great lengths to recruit people of diverse appearances exposes people to a wide range of bodies and gradually expands the current narrow scope of accepted body size.

Rien ne va avec l'interdiction des mannequins en sous-poids par Ha Linh

Traduit par Jordan Riviere

Photo via Getty Images

Interdire des mannequins de taille 32. Identifier les images ou les publicités comme étant retouchées. Les gouvernements du monde entier prennent l'initiative de s'attaquer au problème des mannequins extrêmement maigres et essaient de modifier les stéréotypes toxiques des silhouettes. Selon Model Alliance, plus d'un tiers des mannequins interrogés ont souffert de troubles alimentaires au cours de leur carrière. Parallèlement à ces politiques gouvernementales, le mouvement croissant du body-positivisme est le sujet principal de conversation sur les médias sociaux et influence la manière dont les jeunes perçoivent leur image. Pourtant, les exigences physiques irréalistes imposées aux mannequins et les préjugés à l'égard des personnes de grande taille sont encore très répandus dans l'industrie de la mode, ce qui rend ces solutions superficielles et temporaires. 

La publicité d'Yves Saint Laurent a été modifiée car elle a été jugée "dégradante" - Photo via Getty Images

En 2015, l'Assemblée nationale française a adopté un projet de loi qui exige que les mannequins présentent une vérification de leur état de santé général par un médecin pour être admissibles au travail. La sanction pour celles qui enfreignent cette politique peut s'élever à six mois de prison et à 75 000 euros d'amende. À l'instar de la France, d'autres gouvernements, dont l'Espagne, l'Italie et Israël, ont également rédigé leur propre version de l'interdiction pour tenter de réglementer les conditions sanitaires des mannequins. De plus, en 2017, les représentants français ont exigé que les marques informent les consommateurs si leurs images ont été retouchées, afin de réduire les attentes irréalistes concernant les traits physiques. 

Even though these methods are well-intended and aim to remove unrealistic body standards, they act merely as temporary solutions that do not resolve any of the core issues. Models become scapegoats in these policies but they are only the victims of a system which values a certain notion of beauty and particular physical traits over others. To punish them does not dismantle that system and, therefore, hardly reduces the pressure young people have to suffer to maintain a perfect body. 

Image via GirlTalkHQ

Un autre problème critique de l'interdiction est qu'au lieu de briser les stigmates, elle se transforme simplement en un type différent de stéréotype qui empêche les mannequins maigres de trouver un emploi et de gagner leur vie. Les silhouettes contre lesquelles l'interdiction s'attaque existent en réalité, non seulement dans les défilés de mode, et donc le fait d'imposer des restrictions aux mannequins aux corps extra-minces ne fait que susciter des critiques publiques à l'encontre des personnes qui vivent avec ces silhouettes. Par conséquent, plutôt que de montrer aux gens comment embrasser leur corps, les politiques dessinent des cases et disent aux gens de se conformer aux critères qu'ils jugent appropriés. 

Enfin, la politique présente un défaut : elle dicte la manière dont les femmes et les hommes doivent traiter leur corps. Elle les oblige à adopter un mode de vie particulier pour obtenir un poids prétendument approprié selon les déclarations des décideurs politiques qui ne sont nullement conscients de l'état de santé de chaque individu. La ligne directrice de cette interdiction est l'IMC, dont il est scientifiquement prouvé qu'il n'est pas complet pour évaluer si une personne est en bonne santé ou non, ce qui signifie qu'un mannequin ayant un IMC "insuffisant" peut toujours être en bonne santé et n'a pas à modifier ses habitudes alimentaires. L'interdiction ne porte pas seulement atteinte à leur liberté de choix, mais démontre également un certain degré d'ignorance de la part du gouvernement. L'autorité joue le rôle de tiers, ce qui ne justifie pas son ingérence dans la décision de quelqu'un sur des questions aussi personnelles que sa santé ou son apparence. 

Parmi les alternatives à l'interdiction, on peut citer les campagnes de sensibilisation au body-positivisme et l'inclusion des personnes de morphologies diverses dans tous les aspects de la vie par le biais des médias. La rigidité des normes de beauté est ancrée dans l'esprit des gens depuis des siècles et ne peut être inversée par des cadres juridiques. Éduquer les plus jeunes sur la nécessité d'aimer qui ils sont, quoi qu'il arrive, est la première étape pour changer sensiblement la perception de la jeune génération. En outre, déployer de grands efforts pour recruter des personnes aux apparences diverses expose les gens à une large gamme de morphologies et élargit progressivement le champ étroit actuel de tolérance en matière de taille corporelle.