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Why Is Plus-Size Fashion Absent from School Curriculums? Alexandra Tremayne-Pengelly Translated by Monica De Leon and Sophie Désert

Photo by Pedro Vit

Despite steps made towards the acceptance of plus-sized fashion in recent years, inclusivity has yet to become a core component of fashion school curriculums. How are designers supposed to make plus-size clothing when they have only been educated on designing for a thin standard? 

 

Even in 2020, the fashion industry continues to exclude plus-size styles and visibility. As revealed by InStyle, there was a 16% decrease of designers producing a size 14 and above at this year’s New York Fashion Week. Meanwhile, Yahoo reports that only 0.1% of luxury fashion brands identify as plus-size. However, according to scholar Deborah Christel, over 50% of Canadian and American women wear a size 14 or higher. The discrepancy between these numbers is clear, highlighting the fact that a significant portion of the population is unable to purchase fashionable clothing in their size.

 

So, why don’t designers make clothing for larger sizes? Unfortunately, many of them have never been taught to do so. As revealed by Christel, plus-size practices have not yet been widely adapted into the American fashion design academic curriculum. There are no known existing academic textbooks that teach plus-size design, sizing, grading, or merchandising methods — textbooks addressing these topics only do so on a superficial level. According to The Curvy Fashionista, few fashion students receive education or experience creating clothing for more than the 2% of American women they are taught to design for. Only about five American universities include plus-size education in their curriculums, while Fashionista reveals that no plus-size fashion education programs of note exist at any of the nation’s major fashion schools. Most institutions instead leave plus-size fashion as an elective or alternative choice of study, instead of a core element of curriculums.

 Photo by Cottonbro

The importance of teaching plus-size methods from an educational level cannot be understated. As revealed by the Business of Fashion, fashion schools typically teach students to use the “nine heads” method, meaning that bodies are drawn to be nine heads tall even though the average body is five. Students also learn how to draft patterns for women’s size 4-6 and men’s size 48-50, draping on dress forms with perfectly proportioned physiques. Schools rarely even have dress forms in a size 14 or above. Christel highlights the importance of using and understanding plus-size silhouettes, as weight is often not evenly distributed. This presents challenges for designers accustomed to working with standardized body shapes, as clothing simply graded into larger sizes will not work for all plus-size silhouettes.

 

Fortunately, a select number of fashion schools and organizations have begun to highlight the importance of plus-size inclusion in education. The Council of Fashion Designers of America (CFDA) announced a joint education initiative with plus-size e-commerce site Dia&Co, focused on funding plus-size fashion classes in major fashion education programs across the United States. This funding will come from the CFDA and a series of limited-edition T-shirts designed by Lizzo, Venus Williams, and Christian Siriano, among others. Colombia College Chicago recently received a grant from the CFDA to enhance curriculum on size inclusion, buy plus-size dress forms, and provide faculty with training in plus-size pattern drafting.

 

Photo by Pedro Vit

Ryerson University in Toronto provides plus-size activism in mandatory classes, while Melbourne’s RMIT University offers classes allowing students to design for bodies outside of the traditional fashion standard. As revealed by Refinery 29, Edinburg College of Art in 2011 became the first UK school to include plus-size mannequins up to size 20 in its fashion department. Edinburgh College additionally has a program called the Diversity Network, which brings academics, the fashion industry, and students together to challenge fashion’s dependence on unhealthy body ideals. Meanwhile, the London College of Fashion has street-casted real people for its annual fashion show for six years now in an effort to show a wider range of beauty. Change has also come from the student level, as New School Free Press revealed that Nayyara Chue, a student at Parsons School of Design, created a petition in 2016 demanding that the school include plus-size mannequins. Garnering over three thousand signatures, Chue was inspired to create the petition after seeing only one plus-size mannequin at Parsons, forcing her to make her own mannequin out of duct tape.

 

It is clear that fashion curriculums must incorporate plus-size fashion in order for real change to occur throughout the fashion industry. While some small changes have already begun to occur, plus-size fashion needs to be taught as a main element instead of an alternative or elective. Implementing principles of inclusivity within core teachings of fashion school provides the opportunity to produce a new generation of designers who appreciate and understand how to design for plus-size bodies.

Pourquoi les grandes tailles manquent-elles dans les écoles de mode ? Par Tramayne-Pengelly

Traduit par Monica DeLeon et Sophie Désert

Malgré les progrès dans l’acceptation de la mode de grande taille dans les dernières années, l'intégration ne fait pas encore partie du coeur des programmes d'écoles de mode. Comment les couturiers peuvent-ils créer des vêtements en grande taille quand ils viennent d'apprendre à dessiner des vêtements selon un standard basé sur la silhouette d’un corps mince?



Même en 2020 l’industrie de la mode continue à exclure les styles adaptés à la grande taille. **Aussi il y a toujours une présence faible de mannequins de grande taille dans l'industrie de la mode. En tant que l’exposé dans le magazine InStyle, cette année à la Fashion Week to New York, il y a eu une diminution de 16% de la quantité de couturiers qui créent des vêtements de taille au-dessus de la taille 14. Aussi, Yahoo indique que seulement 0.1% des marques de luxe s’identifient comme produisant des habits de grande taille. Cependant, d’après la chercheuse indépendante Deborah Christel, plus de 50% des femmes canadiennes et américaines portent un taille 14 ou plus. Il y a une grande différence entre ces deux chiffres. La différence met l’accent sur le fait qu’une portion significative de la population est exclue par rapport aux autres 50% qui peuvent acheter des vêtements de haute couture dans leurs tailles. 



Alors pourquoi les couturiers ne dessinent-ils pas des vêtements de tailles plus grandes? Malheureusement plusieurs n’ont jamais été formés pour le faire. Selon Christel, les pratiques pour créer des vêtements de grandes tailles n’ont pas été intégrées dans les programmes académiques américains. Il n’y a pas de texte académique qui enseigne l’art de dessiner, tailler, classifier ou les méthodes de vendre des vêtements de grandes tailles - les livres académiques qui incluent ce thème, présentent le sujet d’une manière superficielle. Selon la publication The Curvy Fashionista, seulement quelques étudiantes de mode se sont engagées dans un programme d'éducation qui leur permet de créer des habits qui vont servir à plus de 2% de la population des femmes américaines. Seulement 5 universités américaines incluent l'éducation en rapport avec la création d’habits de grande taille dans leurs programmes d’études, par contre selon le magazine Fashionista, parmi les grandes écoles de mode aux Etats-Unis,  il n’y a aucun programme qui présente des informations à propos de la façon de dessiner des vêtements en grande taille. La majorité des institutions n’offre pas de cours au sujet de grande taille comme classes essentielles ou nécessaires, ces classes sont offertes comme classes optionnelles ou alternatives.L’importance d’enseigner les méthodes de création de grandes tailles d’un niveau éducatif ne peut pas être minimisée. Selon la publication Business of Fashion, la formation des écoles de mode inclut la méthode “nine heads” où les corps sont dessinés à la hauteur d’une pile de neuf têtes même si la mesure moyenne est de cinq têtes. Les étudiantes apprennent à dessiner au brouillon des femmes de taille 4 à 6 et de 48 50 pour les hommes en utilisant des mannequins avec des physiques qui sont parfaitement proportionnés. Il y a rarement des formes de robe de taille 14 ou plus. Christel met en évidence l’importance d’utiliser et de comprendre des silhouettes de grande taille parce que souvent les poids ne sont pas distribués de manière égale. Cette considération pose un défi pour des couturiers qui sont habitués à travailler avec des formes de corps standards parce que créer la même pièce dans une taille plus grande n’assure pas la même qualité de dessin pour toutes les silhouettes.

 Photo by Cottonbro

Heureusement, quelques écoles de mode et des organisations privilégiées ont commencé à mettre en évidence l’importance d'inclure des grandes tailles dans leurs programmes. CFDA a annoncé une initiative avec un site de commerce électronique, Dia&Co., qui se concentre sur l’effort financier des classes de mode sur les grandes tailles dans les programmes d'éducation comme mode principal dans tous les Etats-Unis.  Le financement du projet sera composé d’une contribution du CFDA et le profit de vente d’une série de t-shirts “limited edition” dessinés par Lizzo, Venus Williams et Christian Siriano parmi d’autres. Récemment Columbia College à Chicago a reçu une bourse de CFDA pour améliorer les rajouts au programme pour inclure la grande taille, et pour acheter des mannequins de grandes tailles et offrir aux professeurs une formation en dessin de brouillon de grande taille.

Photo by Pedro Vit

L’Université Ryerson à Toronto offre des classes obligatoires qui présentent le sujet de la grande taille comme une sorte d'activisme dans l’industrie de la mode. L’Université RMIT à Melbourne offre des classes qui permettent aux étudiantes de dessiner des vêtements pour des silhouettes qui sont hors de la taille standard de l’industrie. Refinery 29 a rapporté que Le Collège d’art à Edinburgh est devenu la première école en 2011 à inclure des mannequins de grande taille (jusqu’à la taille 20) dans son departement de mode. Aussi le Collège d’Edinburgh a un programme, Le Réseau de Diversité (The Diversity Network), une entité qui unie les académiques, l’industrie de la mode et les élèves pour relever le défi de la dépendance des idéaux malsains de la silhouette humaine. Pourtant, pendant six ans, le Collège de la mode à Londres a enregistré des personnes qui représentent la vraie taille standard de participer dans son défilé de mode pour présenter une variété de beauté plus étendue. On voit les résultats de ces efforts de créer plus d'intégration dans l’industrie de la mode parmi les étudiants. New School Free Press a partagé les nouvelles qu’une étudiante à l’école de dessin de Parsons, à New York, Nayyara Chue, a créé une pétition qui exigeait que l’école fournisse des mannequins de grandes tailles et elle a récolté plus de trois milles signatures. La cause de son inspiration était qu’il n’y avait qu’un seul mannequin de grande taille a Parsons, donc elle était obligée de construire son propre mannequin avec du ruban adhésif en toile.

C’est évident que les programmes de mode doivent intégrer la mode de vêtements de grande taille dans la mode standard pour effectuer de vrais changements dans l’industrie de la mode. Même si quelques petits changements se sont déjà établis, la mode de grande taille doit être enseignée comme élément principal au lieu d’être offert comme en élément alternatif ou optionnel. Implémenter les principes de l’intégration au centre des enseignements des écoles de mode fournit l’opportunité de produire une nouvelle génération de couturiers qui comprennent comment dessiner pour les corps des personnes de grande taille et qui apprécient pourquoi c’est important de le faire.