CHANG XIAOFAN Translated by Juliette Jordan
Status quo? More like status no. Chang Xiaofan, a young designer, wrestles with conventional thinking in regard to fashion and design. She criticizes social systems and stereotypes for pressuring people to conform to a ‘normal.’ Yet, Chang Xiaofan appears to acknowledge that these deeply embedded practices of categorization help her produce her fluid designs. Her work relies on binaries to subvert binaries.
Take, for example, her designs done for Hongik University’s Fashion Week this past fall. Chang varied patterns, fabrics, and materials in each of her creations. For two of her looks, Chang Xiaofan mixed organza, ostrich hair, and pearls with denim, leather, and mesh. From my perspective, she puts textiles traditionally viewed as feminine in conversation with fabrics once branded as masculine to disrupt the gender binary–one of the many systems she seems keen to dissect in her designs. Chang uses the textiles’ gendered properties to produce an androgynous design. Her work exposes a paradox. Like Chang’s creations, the genre of avant-garde relies on outdated conventions of construction to appear innovative and eccentric.
Categorical social systems, like the gender binary, reduce individuals to a singular identity or label. At the same time, binaries–when put in conversation together, as demonstrated by Chang Xiaofan's pieces–can turn into a tool for change. As deduced from Chang's constructions, the power for social subversion lies in acknowledging binaries.
Designer’s School Showcase: Chang Xiaofan
All photos from Hongik Univ.
Designer’s Socials: @imyou_beomi
CHANG XIAOFAN
Par Helena Connell
Traduit par Juliette Jordan
Le statu quo ? Non, merci. Chang Xiaofan, une jeune créatrice, se bat contre les idées reçues en matière de mode et de design. Elle reproche aux systèmes sociaux et aux stéréotypes de faire pression sur les gens pour qu'ils se conforment à une "normalité". Pourtant, Chang Xiaofan semble reconnaître que ces pratiques de catégorisation profondément ancrées l'aident à produire ses créations fluides. Son travail s'appuie sur l'idée de binarité pour la subvertir.
Prenons, par exemple, les créations qu'elle a réalisées pour la semaine de la mode de l'université Hongik à l'automne dernier. Chang a varié les motifs, les tissus et les matières dans chacune de ses créations. Pour deux de ses créations, Chang Xiaofan a mélangé de l'organza, des poils d'autruche et des perles avec du denim, du cuir et du tissu résille. De mon point de vue, elle fait dialoguer des textiles traditionnellement considérés comme féminins avec des tissus autrefois considérés comme masculins, afin de perturber le binaire du genre, l'un des nombreux systèmes qu'elle semble vouloir disséquer dans ses créations. Chang utilise les propriétés genrées des textiles pour produire un design androgyne. Son travail met en évidence un paradoxe. Tout comme les créations de Chang, le genre de l'avant-garde s'appuie sur des conventions de construction dépassées pour paraître innovant et excentrique.
Les systèmes sociaux catégoriels, comme le modèle binaire du genre, réduisent les individus à une identité ou à une étiquette bien définie. En même temps, les binarités, lorsqu'elles sont mises en conversation, comme le démontrent les pièces de Chang Xiaofan, peuvent devenir un outil de changement. Comme le montrent les constructions de Chang, le pouvoir de subversion sociale réside dans la reconnaissance de la binarité.
Collection de fin d'études de la créatrice : Chang Xiaofan
Toutes les photos proviennent de l'Université Hongik.
Instagram de la créatrice : @imyou_beomi