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Beauty is More than in the Eye of the Beholder	by Mara Kissinger /  La Beauté est dans les Yeux de Celui qui Regarde. Par Mara Kissinger

Beauty is More than in the Eye of the Beholder by Mara Kissinger / La Beauté est dans les Yeux de Celui qui Regarde. Par Mara Kissinger

I wish I could remember who made the distinction for me between pretty and beautiful.  I know I was in a class at University and I know that I will remember the concept for a long time but that’s about all I know.  But what was said was that pretty is fleeting and what is fashionable and conventional at the moment. Beauty is terrifying and amazing and as old as dirt.  We see a lot of focus on pretty and often to our detriment. At the end of the day, this concept has made everyone, even those who are pretty, anxious and sad.

For me, chasing pretty has meant chasing the conventional more than anything.  There was a pretty house and a pretty husband and I was a pretty woman. Though I can safely say none of those things were what I wanted, they felt stable because every message I got said it was the best life.  Unfortunately, I was just never meant to live that life. So to solve the cognitive dissonance, I dissociated, and I shoved my dissenting voice as far away from myself as I could.

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(Art by: @mattgarvs_art)

There are so many forms of dissociation so I’ll just tell you mine.  In simple terms, I go somewhere else. My body and some version of me are operating as they perceive they are expected to perform but I go somewhere else.  Some people describe it as floating above themselves, some people like playing a video game, for me it’s like taking a back seat in a car. I’m sort of passively supervising my body and myself but I’m not really driving.  For a long time, the worst part was looking in a mirror because for a very real and terrifying moment, I had no clue who was looking back at me.

Chasing pretty for me was at its most intense with my body.  When I went through puberty and gained weight and realized everything felt weird and wrong (hello gender dysphoria) I lost all faith that I would ever be pretty.  Without the words to articulate what I was feeling, dissociation was a way to cope, it was a way to release my attachment to my physical body and stop having such a painful reminder of everything about me that I thought wasn’t pretty.  But it also went deeper, it meant leaving who I really was behind as well until everything felt fractured.

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(Art by @the_lily_the_rose)

Rediscovering each part that I had hidden was a challenge.  First, it was my sexuality, then my gender, and finally, I have begun to find my way back to my body.  There are some people who never repress who they are, who are themselves from day one and the core of who I am has never changed.  But many parts of my identity weren’t conventionally pretty. I’m queer, I’m non-binary, and I’m fat. Those things to me felt unlovable and very ugly.  But now, re-embracing these things, especially the physical form I use to interact with the world, I don’t feel pretty. Instead, I’m starting to feel beautiful.

Beautiful to me is every time I have a moment when I’m perfectly in touch with who I am.  Because it’s a terrifying, amazing, and very old feeling. I still dissociate sometimes. Sometimes I look into the mirror and don’t recognize who’s there.  But at the very least after that one moment, I simply can acknowledge that the person staring back is beautiful. Even with all that I have had to deal with, there are some who have dealt with even more.  All I can say is that I think you are beautiful. So much better and more than just pretty.

 
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La Beauté est dans les Yeux de Celui qui Regarde. Par Mara Kissinger

Traduit par Kelsey Wanket (klinguistix@outlook.com)

Je voudrais que je puisse me rappeler de qui a fait pour moi la distinction entre jolie et belle. Je sais que j’étais dans une classe à l’Université, et je sais que je me souviendrai longtemps du concept, mais c'est presque tout ce que je sais. Mais ce qui a été dit c'est que à être jolie est éphémère et à la mode et conventionnel en ce moment. La beauté est terrifiante et incroyable et aussi vieille que la saleté. On met beaucoup d'accent sur ce qui est joli mais souvent à notre détriment. En fin de compte, ce concept a rendu tout le monde anxieux et triste, même ceux qui sont beaux.

Pour moi, chasser jolie signifie chasser le conventionnel plus que tout. Il y avais une jolie maison et un joli mari et j’étais une jolie femme. Biens que je puisse dire sans risque qu'aucune de ces choses n’était ce que je voulais, elles semblaient stables parce que chaque message que j'ai reçu disait que c’était la meilleure vie. Malheureusement, je n’étais jamais censée vivre cette vie. Donc, pour résoudre la dissonance cognitive, je me suis dissociée, et j'ai poussé ma voix dissidente le plus loin possible de moi-même.

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(Art par: @mattgarvs_art)

Il y a tellement de formes de dissociation, donc je vais juste vous dire la mienne. Mon corps et une version de moi, ils fonctionnent comme ils perçoivent qu'ils sont censés exécuter, mais je vais ailleurs. Certains le décrivent comme flottant au-dessus d’eux-mêmes, pour certains, c'est comme jouer à un jeu vidéo. Pour moi, c’est comme prendre un siège arrière dans une voiture. Je supervise passivement mon corps et moi-même, mais je ne conduis pas vraiment. Pendant longtemps, regarder dans un miroir était le pire, parce que pour un moment très réel et terrifiante, je n'avais aucune idée de qui je regardait.

Chasser jolie pour moi était le plus intense avec mon corps. Quand je suis passé par la puberté, j'ai pris du poids, j'ai réalisé que tout semblait bizarre et mal (Salut dysphorie sexuelle), et j'ai perdu toute foi que je serais jolie. Sans les mots pour exprimer ce que je ressentais, la dissociation était un moyen de se débrouiller, c’était un moyen de libérer mon attachement à mon corps physique et d’arrêter d'avoir un rappel si douloureux de tout sur moi-même que je pensais n’était pas jolie. Mais celà était aussi plus profonde, ça signifiait abandonner qui j’étais vraiment jusqu’à ce que tout s'est senté fracturé.

(Art par @the_lily_the_rose)

Redécouvrir chaque partie de moi que j’ai caché était un défi. D'abord, c’était ma sexualité, puis mon genre, et finalement j'ai commencé à retrouver le chemin du retour à mon corps. Il y a des gens qui n’étouffe jamais qu'ils sont, qui sont eux-mêmes dès le début. Le noyau de qui je suis n'a jamais changé. Mais beaucoup de parties de mon identité n’étaient pas conventionnellement jolies. Je suis homo, je ne suis pas binaire, et je suis grosse. Pour moi, ces choses-là me semblaient très laides et impossibles à aimer. Mais maintenant, revenir à ces choses-là, surtout la forme physique que j'utilise pour interagir avec le monde, je ne me sens pas jolie. Je commence plutôt à me sentir belle.

La beauté pour moi est chaque fois que j'ai un moment où je suis parfaitement en contact avec qui je suis, parce que c'est un sentiment terrifiant, étonnant, et très vieux. Je dissocie encore parfois. Quelquefois, je regarde dans le miroir et je ne reconnaisse pas qui est là. Mais au moins, après ce moment, je peux simplement saluer que la personne qui retourne le regard est belle. Même avec toutes les choses que j'ai survécu, il y a certains qui a survécu beaucoup plus. Tout que je peux dire est que je pense que vous êtes beaux. C'est tellement préférable et plus que joli.




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