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The Importance of mixed-race perspectives in Zadie Smith's novels by Kirese Narinesingh Translated by Jordan Riviere

The Importance of mixed-race perspectives in Zadie Smith's novels by Kirese Narinesingh Translated by Jordan Riviere

Photo by Chris Boland on Flickr / www.chrisboland.com

In spite of mid to late 20th century philosophies that attempted to sway discussion away from the author, there remains a fascination with an author’s roots- in what circumstances, in what environment did they grow and nurture their art? How else would we know that Dickens’ childhood days as a sweeper affected his style and content? Zadie Smith, like Dickens, was born and raised in London, though in much-changed, cosmopolitan London, one that is ever-changing with the influx of the African diaspora, including the infamous “Windrush Generation” whose impact on culture and hybridization Zadie Smith portrays in her novels.

I see comparisons to be made with Smith and other writers: her characterization reminds me of Dickens’ caricatures of London’s residents while her wit reminds me of Naipaul’s own sharpness. Smith, however, as a descendant of the Windrush generation, stands in contrast to the writers of the 1960s, like V.S Naipaul or George Lamming, who were raised in the Caribbean, as well as even British writers like Dickens. Smith is British, but like her protagonists in novels like White Teeth or Swing Time, her cultural identity is nonetheless different. But I wonder whether this distinct mélange of culture offers respite when it comes to defining one’s identity?

Herself being mixed-race (her mother is Jamaican, her father is white), Smith is particularly interested in the racial mixture of London and inevitable issues or conflicts that arise from this.

White Teeth, her most critically appreciated novel, navigates the primary theme of “belonging,” a constant preoccupation of her protagonists, who are mostly immigrants or children of immigrants. History is heavily drawn upon in her novel, which connects her characters to a particular generation and its adaptation to British customs. Archie Jones, one of the novel’s protagonists, for instance, marries a Jamaican immigrant, Clara, and has a daughter, Irie, who attempts to step away from her roots, ashamed of her mixed heritage. But as her name suggests, it is impossible to rid oneself of one’s background. The name “Irie” is in fact, a Jamaican word, meaning “a state of harmony.” A suitable touch of irony, on Smith’s part, to convey the confused individual whose heritage actually causes her such psychological discord.

Cultural divisions are symbols of a choice that Smith’s protagonists are forced to make: are you or aren’t you British? But things are not so black and white, Smith argues. On returning “home”, to Bangladesh, White Teeth’s Chanu realizes that “You can’t step into the same river twice.” In other words, he can never return to the person he once was in Bangladesh; his sense of “home” or his sense of “self” are interwoven: he is irrevocably transformed by his experiences in London. The most recent attempts to banish the Windrush generation seem even more dastardly, given Smith’s humanizing characters in her novels, who are shown to be irreversibly altered, culturally and psychologically, by their ties to London.

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Photo by Jan Postma

And what if you were born and raised in Britain but raised in the context of a multicultural background? Swing Time, her most recent and perhaps most personal novel (it is, so far, the only novel in first-person perspective) explores this question. Swing Time is essentially an ode to friendship and comradery: the unnamed biracial protagonist finds solidarity with Tracey, who is also biracial, though evidently from a dysfunctional family. Swing Time is an apposite name for such a novel that oscillates between various time periods of the protagonist’s life. Not only is it an allusion to the musical that marks the protagonist’s two stages in her life (as a child she loved it, but as an adult, the musical’s racism is horribly visible) it’s also a clever remark on the contrasting reception she receives for being mixed-race in different time-periods and places. When speaking to her employer’s Jamaican maid, she tells her in an effort of amity, “I’m Jamaican too,” only to receive a lukewarm response. Likewise, when working in London as a teenager, her racist employer treats her with scorn for being half-black. In situations like these, the protagonist comes closer to realizing that she can never be fully accepted in both worlds. The bond that she has with Tracey, then, is complex. It relies on the liminal state of time and space that fluctuates: “swing time,” a jazz style that is both black and white and neither of the two.

I love Zadie Smith’s novels because of her ability to explore the options and perspectives that exist in conjunction with one’s multicultural background. There are so many layers to peel back when discussing cultural identity. Zadie Smith’s novels are like a saga that demonstrate this progression into self-discovery, an impossible goal but even so a worthy one.

http://www.zadiesmith.com/

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L'importance de la perspective métisse dans les romans de Zadie Smith par Kirese Narinesingh -Traduit par Jordan Riviere

Photo de Chris Boland sur Flickr / www.chrisboland.com

Malgré les philosophies du milieu et de la fin du XXe siècle qui ont tenté de détourner la discussion de l'auteur, il subsiste une fascination pour les racines de ce dernier - dans quelles circonstances, dans quel environnement a-t-il cultivé et entretenu son art ? Sinon, comment saurions-nous que les jours d'enfance de Dickens en tant que garçon de bureau ont influencé son style et son contenu ? Zadie Smith, comme Dickens, est née et a grandi à Londres, bien que dans un Londres cosmopolite et en pleine mutation, qui ne cesse de changer avec l'arrivée de la diaspora africaine, y compris la tristement célèbre "génération Windrush" dont Zadie Smith décrit l'impact sur la culture et le métissage dans ses romans.

Je vois des comparaisons à faire avec Smith et d'autres écrivains : sa personnification me rappelle les caricatures de Dickens sur les habitants de Londres, tandis que son esprit me rappelle la finesse même de Naipaul. Cependant, Smith, en tant que descendant de la génération Windrush, se distingue des écrivains des années 60, comme V.S Naipaul ou George Lamming, qui ont été élevés dans les Caraïbes, ainsi que des écrivains britanniques comme Dickens. Smith est britannique, mais comme ses protagonistes dans des romans comme Sourires de loup ou Swing Time, son identité culturelle est néanmoins différente. Mais je me demande si ce métissage culturel distinct offre un répit lorsqu'il s'agit de définir son identité ?

Étant elle-même métisse (sa mère est jamaïcaine, son père est blanc), Smith s'intéresse particulièrement au mélange racial de Londres et aux inévitables questions ou conflits qui en découlent. 

Sourires de loup (ou White Teeth, dans sa version originale), son roman le plus apprécié par la critique, navigue sur le thème principal de l'"appartenance", une préoccupation constante de ses protagonistes, qui sont pour la plupart des immigrés ou des enfants d'immigrés. L'histoire est fortement présente dans son roman, qui relie ses personnages à une génération particulière et à son adaptation aux coutumes britanniques. Archie Jones, l'un des protagonistes du roman, par exemple, épouse une immigrante jamaïcaine, Clara, et a une fille, Irie, qui tente de s'éloigner de ses racines, honteuse de son héritage métis. Mais comme son nom l'indique, il est impossible de se débarrasser de ses origines. Le nom "Irie" est en fait un mot jamaïcain, qui signifie "un état d'harmonie". Une touche d'ironie appropriée, de la part de Smith, à l'individu confus dont l'héritage lui cause en réalité une telle discorde psychologique.

Les divisions culturelles sont les symboles d'un choix que les protagonistes de Smith sont obligés de faire : êtes-vous ou non britanniques ? Mais les choses ne sont pas aussi noires ou blanches, affirme Smith. Dans Sourires de loup, en rentrant "chez lui", au Bangladesh, Chanu, réalise que l’"on ne peut pas marcher deux fois dans la même rivière". En d'autres termes, il ne peut jamais revenir à la personne qu'il a connue au Bangladesh ; son sentiment de "chez lui" ou son sentiment de "soi" sont entremêlés : il est irrévocablement transformé par ses expériences à Londres. Les tentatives les plus récentes de bannir la génération Windrush semblent encore plus ignobles, étant donné les personnages humanisants de Smith dans ses romans, qui se révèlent être irréversiblement altérés, culturellement et psychologiquement, par leurs liens avec Londres.

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Photo de Jan Postma

Et si vous étiez né et élevé en Grande-Bretagne, mais que vous aviez été élevé dans un contexte multiculturel ? Swing Time, son roman le plus récent et peut-être le plus personnel (c'est, à ce jour, le seul roman à la première personne) explore cette question. C’est essentiellement une ode à l'amitié et à la camaraderie : le protagoniste biracial non nommé se solidarise avec Tracey, qui est également biraciale, bien qu'elle soit manifestement issue d'une famille dysfonctionnelle. Swing Time est un nom approprié pour un tel roman qui oscille entre différentes périodes de la vie du protagoniste. Non seulement c'est une allusion à la comédie musicale qui marque les deux étapes de la vie de la protagoniste (enfant, elle l'adorait, mais adulte, le racisme de la comédie musicale est horriblement visible), mais c'est aussi une remarque intelligente sur la réception contrastée qu'elle reçoit pour être métisse à différentes périodes et différents endroits. Lorsqu'elle s'adresse à la domestique jamaïcaine de son employeur, elle lui dit, par amabilité, "moi aussi je suis jamaïcaine", mais elle ne reçoit qu'une réponse peu enthousiaste. De même, lorsqu'elle travaille à Londres pendant son adolescence, son employeur raciste la traite avec mépris parce qu'elle est à moitié noire. Dans ce genre de situation, la protagoniste se rend compte qu'elle ne pourra jamais être pleinement acceptée dans les deux mondes. Le lien qu'elle entretient avec Tracey est donc complexe. Il repose sur l'état liminaire du temps et de l'espace qui fluctue : le "swing time", un style de jazz qui est à la fois noir et blanc et ni l'un ni l'autre.

J'aime les romans de Zadie Smith pour sa capacité à explorer les options et les perspectives qui existent en conjonction avec le contexte multiculturel d'une personne. Il y a tellement de couches à décortiquer quand on parle d'identité culturelle. Les romans de Zadie Smith sont comme une saga qui démontre cette progression vers la découverte de soi, un objectif impossible mais néanmoins digne d'intérêt.  

http://www.zadiesmith.com/



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