Recapturing the Golden Age: a Look at Drive-in Cinemas by Kirese Narinesingh Translated by Jordan Riviere
Illustration by Cassie Levy
As if it were a nod to the 80s nostalgia that’s been immersed in popular culture in recent years, the drive-in cinema is back- for now. Even if one has never experienced it, movies like Grease informed us of its cultural importance as a legendary staple of the 20th century movie-going experience.
Most films are either taking the path of premiering via streaming services like Disney +, Netflix or Apple TV + or simply waiting the pandemic out and taking the chance to premiere in cinemas. Now, when social distancing is the new normal and cinemas are still not opened in many parts of the world, the drive-in is the socially viable and rational alternative for those who feel nostalgic for not only the mystical, classic aura of drive-in cinemas, but also for a glimpse of the pre-Covid sense of normalcy.
The omnipresent trend of replicating mid to late 20th century culture is without contestation. The success of shows like Stranger Things, American Horror Story: 1984, Glow and the flurry of period-pieces like BlacKkKlansman, Once Upon a Time in Hollywood and Joker depend on our nostalgic appreciation for the “iconic” or the salvaged relics of these past decades, whether these relics are in the form of music, fashion or the way we watch movies.
But these times weren’t perfect, as those shows self-consciously impress upon us, and neither is the drive-in. Re-capturing the golden age is a slippery slope. Before anything else, you need a car, which makes the drive-in dependent on location. And there is a reason why the iconic drive-in went out of style after its peak in the 50s and 60s: with the advent of superior entertainment devices like the VCR, DVDs, color television, there was no need to watch films outdoors, where the chances of disruption increase substantially and do not allow for a truly authentic, riveting experience.
Granted, there has been a reprisal in American cities like Los Angeles, with businesses like Queens diner in the U.S and parts of the U.K, as well as in other countries around the globe, which, owing to the sparsity of newly released films, show classics like Grease, Back to the Future and Chicken Run. The iconic begets the iconic. Nonetheless the creativity of establishing viable drive-in cinemas should not go unacknowledged. Perhaps this is a step towards a more communal counterpart to the rise of streaming services which are produced for and consumed by the individual? Even Walmart is turning its car parks into drive-in theaters.Yet I do not kid myself, for the pandemic will end, and with it once more, the drive-in cinema.
For now, however, there can obviously be no truly community-immersive activities, in these distanced, lonely times, but the nostalgic past heralded by drive in cinemas may give us relief through the very brevity of the drive-in, wherein lies the subtle hint that “this too shall pass."
La reconquête de l'âge d'or : un regard sur les cinémas drive-in
Par Kirese Narinesingh
-Traduit par Jordan Riviere
Illustration de Cassie Levy
Comme s'il s'agissait d'un clin d'œil à la nostalgie des années 80 qui s'est immergée dans la culture populaire ces dernières années, le cinéma drive-in est de retour - du moins pour l'instant. Même si l'on n'en a jamais fait l'expérience, des films comme Grease nous ont fait prendre conscience de son importance culturelle en tant que pilier légendaire de l'expérience cinématographique du XXe siècle.
La plupart des films prennent le chemin de la première via des services de streaming comme Disney +, Netflix ou Apple TV + ou attendent simplement la fin de la pandémie et saisissent l'occasion de faire leur première en salle. Aujourd'hui, alors que la distanciation physique est la nouvelle norme et que les cinémas ne sont toujours pas ouverts dans de nombreuses régions du monde, le drive-in est l'alternative socialement viable et rationnelle pour ceux qui se sentent nostalgiques non seulement de l'aura mystique et classique des cinémas drive-in, mais aussi d'un aperçu du sentiment de normalité pré-Covidien.
La tendance omniprésente à reproduire la culture du milieu et de la fin du XXe siècle est sans conteste. Le succès de séries telles que Stranger Things, American Horror Story : 1984, Glow et la vague de films d'époque comme BlacKkKlansman, Once Upon a Time in Hollywood et Joker dépendent de notre appréciation nostalgique de l'"iconique" ou des reliques sauvées de ces dernières décennies, que ces reliques soient sous forme de musique, de mode ou de la façon dont nous regardons les films.
Mais ces temps n'étaient pas parfaits, comme ces séries nous le font comprendre, et le drive-in ne l'est pas non plus. La reconquête de l'âge d'or est un terrain glissant. Avant toute chose, il vous faut une voiture, ce qui rend le drive-in dépendant de l'endroit où l'on se trouve. Et ce n'est pas pour rien que les iconiques drive-in se sont démodés après leur apogée dans les années 50 et 60 : avec l'avènement d'appareils de divertissement supérieurs comme le magnétoscope, les DVD, la télévision couleur, il n'était plus nécessaire de regarder des films en plein air, où les risques de perturbation augmentaient considérablement et ne permettaient pas de vivre une expérience vraiment authentique et fascinante.
Il est vrai qu'il y a eu un retour aux sources dans des villes américaines comme Los Angeles, avec des entreprises comme Queens diner aux États-Unis et dans certaines régions du Royaume-Uni, ainsi que dans d'autres pays du monde qui, en raison de la rareté des films récemment sortis, diffusent des classiques comme Grease, Back to the Future et Chicken Run. L'iconique engendre l'iconique. Néanmoins, la créativité de l'établissement de cinémas en plein air viables ne doit pas passer inaperçue. Peut-être s'agit-il d'un pas vers une contrepartie plus communautaire à l'essor des services de streaming qui sont produits et consommés par chacun ? Même Walmart transforme ses parkings en drive-in, mais je ne me fais pas d'illusions, car la pandémie va s'arrêter, et avec elle, le cinéma en plein air.
Pour l'instant, cependant, il ne peut évidemment pas y avoir d'activités véritablement immersives pour les communautés, en ces temps de solitude et d'éloignement, mais le passé nostalgique annoncé par le retour du cinéma en plein air peut nous soulager par sa brièveté même, où se trouve la subtile allusion au fait que "cela aussi passera".