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VY CUTTING Translated by Juliette Jordan

Vy Cutting is a London-based fashion designer who grew up in Windsor.  Her parents both work in science and own a vaccine company, so growing up, they both wanted her to pursue a career in science.  They weren’t thrilled with her desire to be an artist, but they did eventually accept that art was the right career choice for her.  At 18 years old, she moved to London to study womenswear at Central St. Martins.  Prior to that, she never saw herself doing fashion.  She had a passion for the fine arts, including classical painting and drawing, and wanted to enroll in the fine arts program at Ruskin College, which is affiliated with Oxford University.  Unfortunately, right before her applications were due, she lost her portfolio.  She had been taking the train from her summer course at Slade School of Fine Art to the Reading music Festival, and had many bags filled with both outfit changes and the contents of her entire portfolio;  in her haste to get to the festival, she left her portfolio, with a year-and-a-half’s worth of work, on the train, uprooting her plans of applying to a fine art school and dashing her dreams of pursuing a career in fine arts. 

Before she knew it, she found herself immersed in the world of fashion, in which she always had somewhat of an interest.  Vy sees fashion as a fine art for the body, in which everything has to relate to the body.  She says that she is more of a visual person, so fashion is actually the better choice for her compared to fine art.  By the end of her second year at Central St. Martin’s, a 21-year-old Vy was chosen to intern at the fabulous Dior House.

Working in the fashion industry was definitely not what she expected, as she found herself doing menial tasks like fetching coffee.  She has doubts about whether or not fashion is the right career choice: the world of fashion is way too superficial for her, as it seems much more about connections than talent.  As someone with a very artistic soul, she struggles to find a balance between being motivated by money and being artistic and free.  She laments that many brands design to sell rather than for looks, which she says “kind of breaks your artistic soul.”  In fact, one of the things she would change about the fashion industry would be to replace the obsession with profit with a focus on artistic expression—“Design for purpose of design, not just for money.” 

Vy’s thesis collection at Central St. Martins took inspiration from Karlheinz Weinberger’s photography series ‘Halbstarke’ and images of Switzerland’s version of motorcycle gang The Hell’s Angels during the late 50s to 70s.  According to Vy, “These rock ‘n’ roll obsessed biker rebels re-interpreted the iconic American pop culture through their style and DIY accessories, I wanted to extract the visual aura of this subculture and their instilled qualities of youthful rebelliousness and transpire them into a futuristic aesthetic.”

When actually creating the looks, Vy took inspiration from Angela De La Cruz’s distorted paintings and John Chamberlain’s sculptures.  The designer explained, “I wanted to create this collapsed effect as if the clothes have been stretched and re-positioned with uneven folds to fit the existing shape.  I started off by draping and cutting up existing motorcycle clothing. After I did a lot of research into specific detailing which I like, which lead to me playing around a lot with folding and draping motorcycle prints.”

Sources:

http://www.lindseyokubo.com/interviews/for-sukeban-a-qa-with-csm-student-dior-intern-vy-cutting

https://www.dazeddigital.com/fashion/article/44733/1/central-saint-martins-ba-2019-fashion-tech-fredrik-tjaerandsen-balloon-dress

Follow Vy here: https://www.instagram.com/vycutting/?hl=en

Curator: Gina Schroeder

All photo credits to Simonas Berukstis: www.berukstis.com, @simonasberukstis on Instagram

VY CUTTING

Vy Cutting est une créatrice de mode basée à Londres qui a grandi à Windsor. Ses parents travaillent tous deux dans le domaine des sciences et possèdent une entreprise de vaccins, si bien qu'en grandissant, ils souhaitaient tous deux qu'elle poursuive une carrière scientifique. Ils n'étaient pas ravis de son désir de devenir artiste, mais ils ont fini par accepter que l'art était le bon choix de carrière pour elle. À 18 ans, elle a déménagé à Londres pour étudier la mode féminine à Central St. Martins. Avant cela, elle ne s'était jamais imaginée travailler dans la mode. Passionnée par les beaux-arts, notamment la peinture et le dessin classiques, elle souhaitait s'inscrire au programme des beaux-arts du Ruskin College, qui est affilié à l'Université d'Oxford. Malheureusement, juste avant la date limite de dépôt des candidatures, elle a perdu son portfolio. Elle avait pris le train pour se rendre de son cours d'été à la Slade School of Fine Art au festival de musique de Reading, et avait de nombreux sacs remplis à la fois de vêtements de rechange et de tout son portfolio. Dans sa hâte d'arriver au festival, elle a laissé son portfolio, qui contenait un an et demi de travail, dans le train, bouleversant ses plans de candidature à une école d'art et anéantissant ses rêves de poursuivre une carrière dans les beaux-arts.

Avant même de s'en rendre compte, elle s'est retrouvée plongée dans le monde de la mode, pour lequel elle a toujours eu un certain intérêt. Vy considère la mode comme un art corporel, dans lequel tout doit être lié au corps. Elle dit qu'elle est plutôt une personne visuelle, et que la mode est donc un meilleur choix pour elle que les beaux-arts. À la fin de sa deuxième année au Central St. Martin, Vy, 21 ans, a été choisie pour faire un stage dans la fabuleuse maison Dior.

Travailler dans l'industrie de la mode n'était pas du tout ce à quoi elle s'attendait, car elle s'est retrouvée à faire des tâches subalternes comme aller chercher du café. Elle doute que la mode soit le bon choix de carrière : le monde de la mode est beaucoup trop superficiel pour elle, car il semble plus axé sur les relations que sur le talent. Dotée d'une âme très artistique, elle a du mal à trouver un équilibre entre la motivation de l'argent et la liberté artistique. Elle déplore que de nombreuses marques conçoivent leurs produits pour les vendre plutôt que pour les mettre en valeur, ce qui, selon elle, "brise un peu votre âme artistique". En fait, l'une des choses qu'elle changerait dans l'industrie de la mode serait de remplacer l'obsession du profit par une focalisation sur l'expression artistique : "Concevoir dans le but de concevoir, pas seulement pour l'argent".

La collection de thèse de Vy à Central St. Martins s'est inspirée de la série de photographies “Halbstarke” de Karlheinz Weinberger et d'images de la version suisse du gang de motards The Hell's Angels entre la fin des années 50 et les années 70. Selon Vy, "ces motards rebelles obsédés par le rock’n’roll ont réinterprété la culture pop américaine emblématique à travers leur style et leurs accessoires DIY. J'ai voulu extraire l'aura visuelle de cette sous-culture et leurs qualités instillées de rébellion juvénile et les transposer dans une esthétique futuriste".

Lors de la création des looks, Vy s'est inspirée des peintures déformées d'Angela De La Cruz et des sculptures de John Chamberlain. La créatrice explique : "Je voulais créer cet effet d'effondrement, comme si les vêtements avaient été étirés et repositionnés avec des plis inégaux pour s'adapter à la forme existante. J'ai commencé par draper et découper des vêtements de moto existants. Ensuite, j'ai fait beaucoup de recherches (que j'aime faire) sur des détails spécifiques, ce qui m'a amené à jouer beaucoup avec le pliage et le drapage d'imprimés de moto".

Sources:

http://www.lindseyokubo.com/interviews/for-sukeban-a-qa-with-csm-student-dior-intern-vy-cutting

https://www.dazeddigital.com/fashion/article/44733/1/central-saint-martins-ba-2019-fashion-tech-fredrik-tjaerandsen-balloon-dress

Suivez Vy sur Instagram : https://www.instagram.com/vycutting/?hl=en

Curatrice : Gina Schroeder

Traduit par Juliette Jordan

Tous les crédits photos sont attribués à Simonas Berukstis : www.berukstis.com, @simonasberukstis sur Instagram